1. Home
  2. Gestion des ressources
  3. Nouveaux modes de construction

Nouveaux modes de construction

Architecture bioclimatique

Parmi les diverses approches préconisées pour faire face au changement climatique, l’architecture bioclimatique est présentée comme une solution avantageuse. L’architecture bioclimatique est un levier essentiel pour réussir à réduire la consommation énergétique des bâtiments et ainsi participer à la décarbonation du secteur immobilier.

Cette conception architecturale accorde une importance centrale à l’environnement immédiat du bâtiment. Elle permet de contrer la standardisation excessive des constructions, afin d’intégrer les variations locales relatives aux lieux d’implantation des bâtiments, ce qui constitue un bon levier d’action pour répondre aux impératifs d’atténuation ou d’adaptation au changement climatique.

Quelques exemples :

  • maximiser la captation de chaleur en hiver et optimiser sa diffusion et sa conservation permet de réduire les besoins de chauffage du bâtiment à cette saison
  • orienter les pièces selon l’usage et le besoin de luminosité permet également de profiter de la lumière naturelle et de limiter les consommations liées à l’éclairage
  • minimiser les ouvertures vitrées au niveau des façades nord permet aussi de limiter la déperdition d’énergie qui y est liée en hiver

Ainsi, un bâtiment à architecture bioclimatique est un bâtiment dont l’implantation et la conception prennent en compte, au moment de la conception et donc avant même la construction, le climat et l’environnement immédiat, afin de réduire les besoins en énergie pour le chauffage, le refroidissement, l’éclairage et d’être mieux adapté aux risques climatiques.

  • Cette architecture peut également prendre en compte les besoins en mise hors d’eau ou la nature des sols.
  • L’architecture bioclimatique vise également à utiliser le moins possible de moyens techniques mécanisés et d’énergie extérieure au site.

L’un des objectifs principaux de l’architecture bioclimatique est d’assurer un confort thermique aux occupants du bâtiment, avec des techniques les plus sobres possibles.

Ces objectifs sont atteints au travers de choix architecturaux spécifiques, et en utilisant des énergies renouvelables et des matériaux disponibles à proximité du site d’implantation du bâtiment.

Pour maximiser le confort à l’intérieur du bâtiment, tout en préservant au mieux son environnement immédiat, plusieurs paramètres doivent être pris en compte au moment de la conception :

  • L’orientation du bâtiment, qui doit particulièrement être considérée, afin d’exploiter au mieux l’énergie solaire.
  • Le choix de l’emplacement du bâtiment, en fonction de la topographie, de la pollution sonore, de la proximité de ressources naturelles, ou du microclimat local. (cf lutte contre les inondations par exemple).
  • Les paramètres techniques tels que la surface vitrée, la mise en place de protections solaires, le type de matériaux utilisé ou encore la compacité du bâti. Le végétal a une place centrale dans la conception bioclimatique des bâtiments. La végétalisation environnante au bâtiment produit un effet de fraîcheur par la présence des végétaux.

Matériaux biosourcés

L’utilisation de matériaux biosourcés concourt au stockage de carbone atmosphérique et à la préservation des ressources naturelles. Pour cette raison, ils sont de plus en plus plébiscités.

En effet, les matériaux de construction et rénovation les plus couramment utilisés représentent à eux seuls 15 à 20 % de l’empreinte carbone d’un bâtiment ! Les matériaux biosourcés et de réemploi permettent de réduire cette empreinte.

Si la législation ne rend pas encore obligatoire le recours au biosourcé, elle l’encourage fortement.

Il est à noter qu’avec la loi Climat et Résilience, à partir du 1er janvier 2030, l’usage des matériaux biosourcés devra intervenir dans 25% des rénovations lourdes et constructions de la commande publique.

De quoi parle-t-on ?

Les matériaux biosourcés sont des matériaux issus du vivant, d’origine animale (ex : laine de mouton) ou végétale utilisés dans les constructions.

Exemple de matériaux biosourcés : Bois – Chanvre – Liège – Paille – Miscanthus – Ouate de cellulose – Laine de Coton – Laine de lin – Résines Biopolymères.

Avantage des matériaux biosourcés : 

  • D’un point de vue isolation phonique et thermique, ils peuvent être plus performants que des matériaux synthétiques ou chimiques.
  • De même, ils peuvent être utilisés lors d’opérations de rénovation du bâti ancien puisqu’ils laissent davantage respirer les murs. Ils apportent ainsi un meilleur confort, une qualité de l’air supérieure.
  • Ils permettent des économies d’énergie grâce à une isolation plus qualitative.

Un label spécifique

En 2012, le gouvernement a créé le label Bâtiment Biosourcé afin de valoriser ces matériaux. S’appliquant uniquement aux constructions neuves, il est délivré par l’un des trois organismes certificateurs habilités : CERQUAL, CERTIVÉA ou CEQUAMI. Ce label se décompose en trois niveaux selon la quantité de matériaux incorporée, une quantité minimale étant requise selon les types d’usage.

À noter : L’obtention du label est soumise à la justification de la qualité globale du bâtiment. Il n’est donc accessible qu’en association avec une certification : NF HQE™ ou NF HPE.

Sources : Étude sur le secteur et les filières de production des matériaux et produits biosourcés utilisés dans la construction, Nomadéis, 2017 – Agence Parisienne du Climat

Zoom sur la construction bois

La construction bois désigne toutes les techniques constructives à base de bois permettant de réaliser un bâtiment neuf (résidentiel et non résidentiel) : celles-ci sont l’ossature bois, le système poteau-poutre, les panneaux massifs contrecollés ou contre-cloués, le colombage traditionnel et le bois massif empilé. Les travaux d’isolation thermique par l’extérieur ainsi que ceux de charpente ne sont pas pris en compte dans cette définition.

Les atouts des bâtiments ossatures bois :

  • Un bilan carbone exemplaire : 33% de réduction de CO2 (construction + exploitation sur 50 ans).
  • Un mode constructif respectueux de l’environnement : des bois labellisés FSC ou PEFC, matériau naturel et recyclable.
  • Réduction des déchets de chantier et des nuisances sonores.
  • Un délai de livraison raccourci : 10 à 15 mois de travaux seulement versus 24 mois.
  • Source de développement économique : choix d’entreprises locales ou régionales.
  • Confort thermique et maîtrise des charges énergétiques (opérations classées E1C2 ou E2C2 selon le mode de chauffage).

Les atouts du bois à l’intérieur des bâtiments :

Par ailleurs, les matériaux à base de bois peuvent réduire la quantité de composés organiques volatils (COV) dans les espaces intérieurs. Les COV sont des gaz émis par les différents types de matériaux. Certains COV peuvent être nocifs pour la santé. Ils peuvent également être jusqu’à dix fois plus élevés dans les environnements intérieurs qu’extérieurs.

Le bois, comme les autres matériaux, peut émettre des COV, mais une étude a indiqué que les matériaux à base de bois, comme le MDF, l’OSB et les panneaux de particules, absorbent au moins 50 % de ces composés. L’étude conclut que « les résultats ont démontré le potentiel [des matériaux à base de bois] pour la réduction des COV dans l’air intérieur. ». Source : StoraEnso-10 bienfaits des bâtiments en bois.